Un monde peu accueillant pour la nouvelle génération ?
Dans la région, plus de 700 personnes ont été interrogées sur leur perception de l’avenir de la jeunesse en France, ses difficultés, le rôle de l’entourage et croiser ainsi leur vision du système éducatif.
Pour cette première édition du baromètre de l’éducation, un focus a été réalisé sur les conséquences de la crise sanitaire en matière d’éducation.
Le monde qui attend les jeunes aujourd’hui est jugé complexe et hostile. Sur la majorité des aspects de la vie quotidienne évalués dans l’étude, il apparait plus difficile à affronter que celui connu par la génération de leurs parents au même âge.
C’est surtout l’entrée sur le marché du travail (78%), et dans une moindre mesure la possibilité de trouver un stage, un apprentissage (65%), qui arrive en tête des situations les plus difficiles pour les jeunes d’aujourd’hui.
La crise du Covid-19
Concrètement, les situations jugées les plus difficiles pour les jeunes d’aujourd’hui sont majoritairement liées à leur autonomie en tant que jeune adulte, leur indépendance vis-à-vis du foyer familial. Ainsi, réussir à se loger se situe dans le podium des difficultés les plus prégnantes pour les jeunes actuellement (74% partagent cet avis).
La conjoncture actuelle d’épidémie de Covid-19 apparait comme une injustice supplémentaire défavorisant les jeunes pour leurs débuts professionnels : pour 90% des personnes interrogées la crise a un impact important sur l’accès des jeunes à l’emploi.
Quels acteurs pour favoriser l’insertion professionnelle des
jeunes ?
Face à l’enjeu majeur de l’emploi, domaine dépendant fortement de la situation socioéconomique du pays, les attentes sont élevées. Pour les personnes interrogées, la famille (53%), et les jeunes eux-mêmes (48%) ont un rôle à jouer pour aider les jeunes face aux difficultés. L’Etat est également perçu comme une premier recours (42%). Dans cette même logique, les acteurs de l’emploi comme Pôle Emploi sont également attendus par 40% des personnes.
Or, si l’Etat est perçu comme un pilier de soutien il n’en demeure pas moins une insatisfaction à son endroit. Aujourd’hui, 63% des personnes interrogées jugent que l’éducation et la jeunesse ne sont pas suffisamment prises en compte par les politiques publiques aujourd’hui.
La découverte du monde professionnel au collège et au lycée apparait comme un levier majeur pour favoriser l’insertion professionnelle (52%).
L’accompagnement et l’éducation
Pour 69% des personnes interrogées, la famille a le rôle le plus important pour accompagner les jeunes et les aider à faire face aux difficultés qu’ils rencontrent même si le rôle des enseignants, ainsi que celui d’autres membres de la famille, sont perçus comme importants.
« Nous estimons que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, c’est pourquoi nous travaillons main dans la main avec eux et à aucun moment nous ne nous substituons à eux. Dans de très nombreux dispositifs développés dans la région, les familles sont parties prenantes, des partenaires, au même titre que les enseignants ou les éducateurs » commente Pierre Burello, Directeur Régional Apprentis d’Auteuil Sud-Est.
Dans le contexte particulier de l’échec scolaire, le rôle primordial des parents semble d’autant mieux ressenti, l’accompagnement éducatif insuffisant des parents constituant la deuxième raison de l’échec scolaire des jeunes selon les personnes interrogées (37%). En premier est cité le temps passé par les jeunes sur les écrans et les jeux-vidéos (40%). L’environnement social (quartier ou établissement difficile) de l’enfant est également très largement mis en cause (36%) ainsi que le manque de motivation des enfants (32%).
Les dispositifs d’Apprentis d’Auteuil en AuRA
Apprentis d’Auteuil en Auvergne Rhône Alpes agit pour favoriser une insertion globale et durable, en plaçant l’accompagnement personnalisé et la promesse d’un lien humain de qualité au cœur de son approche. Cette ambition d’une insertion durable exige de penser l’« avant » et l’« après » du parcours de chaque jeune en articulation avec d’autres acteurs et partenaires. Chaque année, 750.000 jeunes arrivent sur le marché du travail. L’emploi est la clé à l’accès à l’autonomie des jeunes. C’est pourquoi notre priorité est de mettre en place une action pérenne auprès des jeunes qui cumulent les difficultés et non des efforts ponctuels en réaction à l’actualité.
Par exemple, à Villeurbanne, nous proposons depuis un an, un véritable tremplin à l’emploi, avec différents dispositifs. Le Pôle Avenir Emploi propose à des jeunes entre 18 et 30 ans, des solutions pour s’insérer dans la vie active. Il dispose d’une auto-école sociale et de quatre lieux de pratique pour “apprendre en faisant”, dans le domaine de la restauration, de l’entrepreneuriat et de la logistique. Pour Apprentis d’Auteuil, il est essentiel de permettre aux jeunes de découvrir le monde du travail en alliant la théorie à la pratique.