Ce samedi 28 février, 15 jeunes de la Résidence Sociale Saint Bruno ont passé une journée au ski. Direction Villard-de-Lans, dans le Vercors, pour une première découverte des joies de la glisse pour la plupart d’entre eux. Un moment de ressourcement pour les résidents et l’équipe éducative, l’occasion également de se découvrir les uns les autres dans un contexte différent de celui du quotidien. « C’est autre chose que de se croiser dans les couloirs. Le quotidien c’est la galère de la recherche d’emploi et du bouclage des fins de mois. Une sortie comme celle-ci, c’est une bouffée d’air ! » expliquent les résidents Marie-Cindy, Aymeric et Angélique.
La résidence sociale Saint-Bruno à Vaulx-en-Velin reçoit un public très varié et majoritairement des familles (monoparentale ou couples avec enfants) d’une moyenne d’âge de 22 ans. Depuis 2013, une dynamique d’animation collective forte a vu le jour dont l’objectif principal est de sortir les résidents de l’isolement. Des groupes Femmes, Mère-enfant et Familles sont animés une fois par mois. De nombreuses thématiques sont abordées : santé, contraception, recherche d’emploi, éducation de jeunes enfants…
Pour Noémie Bailli, chef de service sur l’établissement les temps collectifs au sein de la Résidence sont devenus essentiels pour les liens qu’ils génèrent et l’ouverture vers l’extérieur qu’ils proposent ». Mais il est important, précise-t-elle, de sortir de ce cadre pour « décompresser ». « Un temps fort, comme cette journée au ski. C’est l’occasion pour chacun de se retrouver en mode « détente », même nous, éducateurs, lâchons un peu notre casquette…et ça fait du bien ! »
Une participation de 20 euros était demandée aux jeunes pour cette sortie. Pour certain, l’aspect financier a été un frein. En effet, 80% des Résidents vivent avec moins de 600€/mois et beaucoup subissent des ruptures de revenus. Pour d’autre, il a fallu la force du groupe pour les convaincre de participer. Marie-Cindy arrivée à la Résidence depuis 6 mois explique : « ce n’est pas toujours facile de se permettre de partir « en vacances », même une journée, quand l’avenir est très incertain ».